Rapport annuel du Haut Conseil pour le Climat

"Renforcer l'atténuation, engager l'adaptation"

Le changement climatique est désormais reconnu comme un risque majeur pour la santé humaine.

En 2018, le Lancet concluait que les décisions prises aujourd’hui et dans les prochaines années pour réduire les émissions de gaz à effets de serre (atténuation) et s’adapter aux effets déjà observables (adaptation) conditionneraient la santé des populations pour les siècles à venir.

Les impacts sanitaires identifiés du changement climatique sont nombreux et couvrent tous les champs de la santé publique.

On distingue classiquement les effets directs (ex. les canicules, les inondations…), les effets indirects entraînés par la dégradation de l’environnement (ex. la pollution de l’air, la difficulté d’accès à l’eau, la qualité nutritionnelle des aliments…), et ceux entraînés par les retombées sur les déterminants sociaux de la santé (ex. les déplacements de population, les crises économiques découlant des catastrophes…). Cette classification est toutefois artificielle car effets directs et indirects sont interdépendants. Ils dépendent également des autres évolutions environnementales en cours. Par exemple, la pauvreté et l’exacerbation des inégalités sociales de santé induites par l’artificialisation des sols et la perte de biodiversité pourront augmenter la vulnérabilité aux effets directs et indirects du changement climatique. De même, l’enchaînement d’événement extrêmes sur un territoire peut modifier les écosystèmes et les organisations sociales, conduisant à des effets multiples.

Ce rapport annuel du Haut Conseil pour le Climat souligne la nécessité de renforcer, rapidement, la complémentarité entre les politiques d’adaptation, qui visent à prévenir les effets sanitaires des modifications environnementales, et les politiques d’atténuation, qui visent à réduire l’amplitude des changements à venir..

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