La Charte de Genève pour le bien-être

Issue de la 10ème Conférence mondiale sur la promotion de la santé organisée à Genève les 13 et 15 décembre 2021

Cette Charte, issue de la 10ème Conférence mondiale sur la promotion de la santé organisée à Genève les 13 et 15 décembre 2021, s’appuie sur l’héritage de la Charte d’Ottawa et des précédentes conférences mondiales sur la promotion de la santé.

Elle évoque l’urgence d’agir face aux crises mondiales et notamment celle du Covid-19, en soulignant l’impact des déterminants écologiques, politiques, commerciaux, numériques et sociaux sur la santé, ainsi que leurs conséquences sur les inégalités dans et entre les groupes sociaux et les nations.

Cette Charte soutient que les sociétés fondées sur le bien-être appliquent des politiques audacieuses de transformation sociale reposant sur :

  • Une vision positive de la santé intégrant le bien-être physique, mental, spirituel et social,
  • Les principes des droits humains, de justice sociale et environnementale, de solidarité, d’équité (de genre et intergénérationnelle) et la paix,
  • Un engagement en faveur d’un développement durable à faible émission de carbone, fondé sur la réciprocité et le respect entre les humains, et des relations apaisées avec la nature,
  • De nouveaux indicateurs de réussite, au-delà du PIB, qui tiennent compte du bien-être humain et planétaire et amènent à formuler de nouvelles priorités pour les dépenses publiques,
  • L’accent mis par la promotion de la santé sur le renforcement du pouvoir d’agir, l’inclusion, l’équité et une participation significative de la population.

La Charte de Genève souligne que la création de sociétés fondées sur le bien-être nécessite des actions coordonnées dans 5 domaines :

  • Valoriser, respecter et protéger la planète et ses écosystèmes,
  • Concevoir une économie équitable au service du développement humain dans le respect des limites écologiques locales et planétaires,
  • Mettre en place des politiques publiques favorables à la santé, d’intérêt général,
  • Assurer une protection maladie universelle,
  • Gérer les impacts de la révolution numérique.

Enfin, la Charte rappelle que le bien-être est un choix politique. Il résulte des politiques, des institutions, des économies et des écosystèmes dans lesquels vit la population. Il nécessite une approche globale mobilisant tous les niveaux, toutes les parties prenantes et tous les secteurs, des communautés et des organisations aux gouvernements régionaux et nationaux. Le rôle de la promotion de la santé est de catalyser et de soutenir cette action.

(traduit par la FNES)

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