Réalité virtuelle, réalité augmentée
Quels risques ? Quelles bonnes pratiques adopter ?
Santé, formation, immobilier, sécurité, loisirs,... la réalité virtuelle et la réalité augmentée connaissent une utilisation croissante, dans des domaines très variés. L’Anses a souhaité, en parallèle de ce déploiement, étudier plus précisément l’impact de l'exposition de la population à ces technologies émergentes et les éventuels effets sanitaires associés. Elle invite en particulier les utilisateurs à respecter quelques bonnes pratiques afin de limiter les effets indésirables liés à ces nouveaux usages.
L’exposition à la réalité virtuelle peut perturber le système sensoriel et conduire à des symptômes de type nausées, vertiges, sueurs, pâleur, pertes d’équilibre … regroupés sous la dénomination de « cybercinétose ». Chez les personnes qui y sont sensibles, ces symptômes peuvent apparaître dès les premières minutes d’utilisation.
À la suite d’une séance, la réalité virtuelle peut également induire une modification temporaire des capacités sensorielles, motrices et perceptives et ainsi altérer l’habileté manuelle ou la capacité à orienter son corps.
Ces dispostifs utilisent des écrans à LED potentiellement riches en lumière bleue qui,peuvent perturber notre rythme biologique .
Enfin, l’exposition à la modulation temporelle de la lumière émise par ces écrans à LED - clignotement de la lumière parfois imperceptible par l’œil - peut déclencher des crises d’épilepsie chez des personnes présentant un terrain favorable.
Pour éviter la survenue de ces effets, l’Anses recommande aux utilisateurs :
- d’arrêter l’utilisation des dispositifs de RA/RV dès l’apparition de symptômes tels que des nausées, vertiges, sueurs, pâleur…;
- d’observer un temps de repos d’une à deux heures après l’utilisation de dispositifs de RA/RV ;
- d’éviter toute exposition aux écrans deux heures avant le coucher, en particulier pour les enfants et les adolescents, plus sensibles à la lumière bleue ;
- d’éviter l’usage de ces technologies pour les personnes épileptiques ou les personnes identifiées comme sensibles : femmes enceintes, personnes souffrant du mal des transports, présentant des troubles de l’équilibre ou sujettes aux migraines, etc.
L’Agence recommande d’informer les utilisateurs des potentiels effets sur la santé et des bonnes pratiques d’utilisation permettant de les prévenir, par l’intermédiaire de supports dédiés pour les professionnels, et d’une communication spécifique vers le grand public.