Les français et la fatigue informationnelle
Mutations et tensions dans notre rapport à l'information
L’ObSoCo, Arte et la Fondation Jean-Jaurès se sont associés pour mener une enquête inédite sur ce phénomène de fatigue informationnelle pour en mesurer la portée, en saisir les enjeux et les risques.
Les notions de surcharge informationnelle, d’infobésité, le syndrome de saturation cognitive sont des éléments cruciaux à prendre en compte. L’information, bien commun, permet de comprendre notre environnement, de se situer dans celui-ci, de prendre des décisions… Mieux, elle est « un réducteur d’incertitude », comme l’écrit Caroline Sauvajol-Rialland.
Il ressort que ce ne sont pas moins de 53% des Français qui disent souffrir de fatigue informationnelle, dont 38% – plus d’un tiers donc ! – en souffrent « beaucoup ».
Les personnes souffrant d’une forte fatigue informationnelle déclarent avoir une moindre confiance dans les médias en général (43% de confiance versus 50% pour l’ensemble de la population) ou les médias qu’ils consultent en particulier (55% / 65%).
Finalement, le lien entre la fatigue informationnelle, la santé (les risques psychosociaux) et le bien-être est patant. Les personnes souffrant de fatigue informationnelle souffrent aussi plus que les autres de stress, d’anxiété, de déprime, de dépression ou d’addiction.