Ce que l'on sait (ou non) de la circulation du virus dans l'air
Explications de Jean-François Doussin
Mi-mars, une étude italienne affirmant que les particules de pollution pourraient propager le SARS-CoV-2 a semé le trouble. Le physicien et chimiste Jean-François Doussin nous explique pourquoi cette thèse ne tient pas et nous livre un état des lieux des connaissances sur la propagation du virus dans l’air.
Bien que cette étude ne réponde pas aux critères qui garantissent la validité des résultats scientifiques (elle n’a pas été évaluée par des pairs), et malgré l’appel à la prudence lancé par la Societa Italiana di Aerosol (une organisation réunissant les experts italiens des aérosols) et relayé dans l’Hexagone par Actris-France (l’infrastructure de recherche européenne pour l'observation et l'exploration des aérosols, des nuages et des gaz réactifs et de leurs interactions), la thèse défendue par les chercheurs italiens a jeté le trouble et reçu un écho retentissant.
De grands journaux nationaux et internationaux l’ont reprise, présentée comme acquise, et ont même parlé des particules fines comme d’une « autoroute pour le coronavirus ». Cette thèse s’est propagée sur les réseaux sociaux sachant que les mauvaises nouvelles circulent plus vite que les bonnes…