La vaccination des adolescents présente des bénéfices individuels et collectifs
Communiqué de la Haute Autorité de Santé
L’Agence européenne du médicament a par ailleurs validé le 28 mai une extension d’autorisation de mise sur le marché (AMM) pour la population des 12-15 ans pour un premier vaccin, Comirnaty® de Pfizer-BioNTech. Dans ce contexte, la HAS a évalué la place de cette nouvelle possibilité dans la stratégie vaccinale.
L’analyse montre en effet que l’impact du virus sur la population adolescente présente certaines spécificités par rapport aux adultes. Les données épidémiologies disponibles montrent ainsi que l’infection par le SARS-CoV-2 n’épargne pas les adolescents mais qu’ils sont moins souvent symptomatiques. Les adolescents développent aussi moins de formes graves de la Covid-19.
Si le rôle des adolescents dans la transmission paraît plus faible que celui des adultes, il n’est toutefois pas nul et dépend lui-même de la circulation virale. Ces éléments conduisent à une analyse spécifique de la vaccination des adolescents dans la stratégie vaccinale, question qui prend d’autant plus de sens dans le contexte de la diffusion de variants, plus transmissibles.
La HAS a analysé les bénéfices que pourraient apporter la vaccination des adolescents. Un bénéfice individuel direct d’abord, car même si elles sont rares, des formes sévères de Covid-19 peuvent survenir chez les adolescents, et particulièrement ceux qui ont des comorbidités. En outre, la vaccination représenterait un bénéfice individuel évident sur le plan psychologique et social, en évitant les fermetures de classes et d’établissements et leurs effets sur la santé mentale et les ruptures d’apprentissage des adolescents. Par ailleurs, la vaccination des adolescents peut aussi présenter un bénéfice indirect quand elle permet de protéger leurs proches immunodéprimés ou vulnérables. Enfin, le bénéfice peut être collectif : la vaccination des adolescents s’inscrit également dans l’objectif de diminuer la circulation du virus et, à terme, d'éviter d’avoir à remettre en place des mesures de contrôle contraignantes. L’objectif serait alors d’atteindre un niveau de couverture vaccinale élevée et dans le même temps de s’assurer que ce niveau est homogène entre les différents groupes de population (âge et territoire).